Salo XIII : Salon du dessin érotique

Treize éditions. Treize combats. Treize actes d’amour pour les artistes. Le Salon du dessin érotique revient dès demain avec sa treizième édition. Porté depuis ses débuts par Laurent Quénéhen, commissaire indépendant et militant artistique, ce rendez-vous est devenu une institution underground, un espace d’expression libre, sans filtre, sans tabou.
Dans un monde qui se raidit, où le corps devient sujet de censure plus que d’exploration, SALO XIII persiste et signe : le dessin érotique n’est ni une provocation, ni une nostalgie, mais un territoire créatif à part entière, exigeant, dérangeant, bouleversant.
Un salon fait main, fait cœur
Ce salon n’a rien de l’événement institutionnel millimétré. Ici, tout est fait avec conviction : repérage des artistes, accrochage, médiation… Laurent Quénéhen fait tout ou presque. Il ne dirige pas un centre d’art, il ne vit pas dans une tour d’ivoire curatoriale. Il est sur le terrain, avec les artistes, pour les artistes.
Treize fois, il a trouvé un lieu. Treize fois, il a composé une programmation audacieuse. Treize fois, il a défendu bec et ongles une vision exigeante de l’érotisme. Celle qui ne se contente pas de plaire, mais qui interroge, déstabilise, amuse, trouble, révèle. Treize fois, il s’est interrogé sur les boissons à proposer le jour du vernissage;
L’érotisme, un art de résistance
Dans SALO XIII, il ne s’agit pas seulement de sexe ou de nudité. Il s’agit de désir, de pulsion, de regard. D’un geste artistique qui explore la frontière entre l’intime et le politique. Car aujourd’hui, oser représenter le corps sans filtre est un acte presque subversif.
Le dessin érotique, ici, devient un outil de narration sensible, de liberté, de réappropriation du corps. Et chaque artiste exposé y participe avec sincérité. Ce n’est ni convenu, ni décoratif : c’est cru, drôle, émouvant, sincère.
Un hommage au courage indépendant
Laurent Quénéhen ne bénéficie d’aucun confort institutionnel. Pas de subventions assurées. Pas de mécènes prestigieux. Juste une volonté inébranlable de faire exister les artistes autrement. Il incarne le commissariat d’exposition dans ce qu’il a de plus noble : l’engagement.
Treize éditions. C’est une prouesse. Un manifeste. Une preuve que l’art peut se faire avec le cœur et les tripes. Que la fidélité aux artistes vaut plus que les logiques de carrière. Et que l’indépendance n’est pas un statut : c’est une manière de vivre l’art.
SALO XIII – Salon du dessin érotique
Vernissage le mercredi 18 juin à partir de 18h
Performance de Manuela Centrone « Sextoy » / Performance de Sierra Nicole Kinsora
Signature de Clarissa Rivière : « Chemins de soumission », 2025
Vendredi 20 juin 17h Signature de Cécilia Jauniau : « Diaporama », 2025
111bis boulevard de Ménilmontant – 75011 Paris
Du 19 au 22 juin 2025 JVSD : 11h – 20h
Interdit aux moins de 15 ans / Entrée payante à prix libre