Exposition : Salo XI, Salon du dessin érotique


L’érotisme est comme la révolution, tout le monde en parle, mais beaucoup ne l’ont jamais vu. L’accès facile à la pornographie sur Internet fabrique des gymnastes de la sexualité, des performeurs autocentrés. Familles, écoles, médias font l’impasse sur l’érotisme. La citoyenneté, l’écologie, la Géographie, l’Histoire, ça oui, mais l’érotisme non. Des années de demande de subventions à la Ville de Paris et des années de refus.
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Des vies entières niées sous prétextes de religions ou d’incapacité à dire, à montrer, à ressentir. Des kilomètres de séries TV emplies de meurtres, d’abus sexuels, de violence pure, mais quasi aucune sur la volupté et le désir. On est au moyen âge de l’érotisme. Dès qu’un sexe apparaît sur un dessin, des associations religieuses ou des extrémistes portent plaintes, des peintures sont souillées, des films et des livres censurés. Mais les pervers en puissance ce sont eux ! Ceux qui interdisent l’imaginaire érotique sont ceux par qui le mal et le danger arrivent réellement, à l’instar de ces prêtres qui censuraient les oeuvres érotiques et violaient des petits enfants, c’est ce qu’on appelle le retour du refoulé. L’occident est psychotique, une fiction n’est pas la réalité et l’on serait bien inspiré d’étudier le Kamasutra dans les écoles ; au-delà de l’art et des œuvres présentées, c’est la raison de ce salon.
Commissaire Laurent Quénéhen